Et les peurs ne seront plus rien.

Parfois la vie te rappelle que tout est fragile et que rien ne dure. Que tu n’es à l’abri de rien et que vivre, ça peut faire mal et cogner fort. Parfois la vie « c’est rien qu’une tartine de merde » et tu ne vois que le noir et tu ne sens plus que le goût du fer dans la bouche. Ce sable, le souffle qui manque et le vide en dedans. Parfois c’est noir sombre et, même si tu sais que rien ne marche comme ça, tu voudrais fermer les yeux et ne plus rien entendre, ne plus rien savoir.

Parfois, au milieu de tout ça, tu entends une voix que tu n’entendais plus. Celle que tu croyais disparue, celle que tu avais oublié. Celle qui maintenait en alerte et qui ne raisonnait plus, planquer par le ronflement du temps. Elle était pourtant là la voix, elle était là ta voie. Planquée dans les mots d’une amie, dans le geste d’une autre. Et elle revient ta voix. Elle fait taire les peurs, elle calme les sanglots. Elle fait serrer fort, elle fait s’ouvrir en grand. N’oublie jamais de te méfier, elle t’avait dit la voix. Il y a longtemps, tu te rappelles maintenant. N’oublie jamais de respirer elle dit aujourd’hui. N’oublie plus jamais de t’écouter, elle dit aussi. Avance, fonce, tonne, détruit toi aussi. Détruit, et quand il ne restera plus rien que l’essentiel,  reconstruit.

Jamais tu ne seras seule, jamais tu ne te perdras. Je serai ton phare, je serai ma boussole. Je serai le bras et le cœur à la fois. Je serai mon propre chemin puisqu’il n’y en a pas d’autre, je serai moi.

Et les peurs ne seront plus rien.